Cameron Winklevoss, le cofondateur de la plateforme d’échange Gemini, accuse la SEC de créer un « désastre complet et total pour les investisseurs américains ». Il pointe du doigt la politique anti-crypto du régulateur américain qui serait la cause de plusieurs dysfonctionnements dans le secteur crypto.
Selon Winklevoss, si les investisseurs se sont tournés vers des produits crypto “toxiques” et “non réglementés”, c’est de la faute de la SEC. À cause de son refus d’approuver les ETF Bitcoin au comptant comme cela est montré de façon persistante dans l’actualité crypto, les investisseurs américains se sont mis en danger.
La SEC est responsable des déboires des investisseurs américains selon Winklevoss
Le cofondateur de l’échange Gemini, Cameron Winklevoss, s’en est pris à la Securities and Exchange Commission (SEC) dans une sortie sur Twitter, le 2 juillet. Pour lui, la SEC est la principale responsable des problèmes de l’industrie crypto à ce jour. Il a noté que depuis une décennie, le régulateur des valeurs mobilières aux États-Unis refuse d’autoriser une demande de leur propre ETF Bitcoin au comptant.
L’organisme de régulation refuse catégoriquement d’utiliser des fonds négociés en bourse de Bitcoin au comptant depuis longtemps. Ce refus constant est à l’origine du “désastre complet et total“ que vivent les investisseurs américains.
En effet, d’après le jumeau Winklevoss, par son action, la SEC a poussé les investisseurs à se tourner vers des produits cryptos toxiques et non réglementés. Ces produits leur ont causé des pertes énormes par la suite. Il a ajouté que cela “démontre à quel point la SEC est un régulateur défaillant”.
Pour illustrer son propos, Cameron Winklevoss ajoute que les investisseurs ont été dirigés vers des “produits toxiques comme Grayscale Bitcoin Trust (GBTC)”. Ce fonds se négocie avec un énorme rabais sur le prix du Bitcoin tout en facturant des frais “astronomiques”.
Today marks 10 years since @tyler and I filed for the first spot Bitcoin ETF. The @SECGov's refusal to approve these products for a decade has been a complete and utter disaster for US investors and demonstrates how the SEC is a failed regulator. Here's why:
-"protected"… pic.twitter.com/xmK1xo1iX8
— Cameron Winklevoss (@cameron) July 2, 2023
YCharts estime que Grayscale Bitcoin Trust applique une réduction de 30 % sur la véritable valeur du Bitcoin. De plus, les investisseurs doivent payer des frais de 2 %, loin de la moyenne normale de 0,40 % comme le montre une étude de la société de services financiers MorningStar, publiée en juillet 2022.
La SEC pousse les investisseurs américains vers les plateformes offshore
Cameron Winklevoss accuse aussi la SEC de forcer les investisseurs américains à expatrier leurs investissements. C’est le régulateur qui force les investisseurs à se tourner vers les plateformes offshore “non autorisées et non réglementées” par son refus.
Si le régulateur des valeurs mobilières avait agit dans l’ordre des choses, il n’y aurait peut-être pas eu autant de victimes de la plateforme FTX. L’échange fondé par Sam Bankman-Fried serait aux yeux de Winklevoss “l’une des plus grandes fraudes financières de l’histoire moderne”.
Le cofondateur de Gemini a souhaité que la SEC réfléchisse à “son bilan lamentable”. Cela l’aidera peut-être à mieux accomplir son mandat de protection des investisseurs, au lieu d’agir en dehors de ce que son pouvoir statutaire lui permet. Le véritable problème avec le régulateur financier américain selon Winklevoss, est que l’organisme essaye d’agir comme le gardien de la vie économique des Américains.
La sortie de Cameron Winklevoss intervient dans un contexte où plusieurs sociétés de finance traditionnelle (TradFi) ont déposé, renouvelé ou modifié leurs demandes pour un fonds négociés en bourse (FNB) Bitcoin au comptant. Il s’agit des gestionnaires d’actifs populaires BlackRock, Fidelity, Invesco, WisdomTree, Valkryie et ARK Invest.
Après la réception de plusieurs dépôts, la Securities and Exchange Commission aurait affirmé que certains dossiers étaient inadéquats ou pas ”suffisamment clairs et complets”. L’organisme a invité les gestionnaires d’actifs à soumettre un nouveau dossier lorsqu’ils auront clarifié le libellé de leurs dépôts.
En attendant, le cofondateur de Gemini devra s’occuper des accusations de la SEC devant le tribunal concernant l’échange. Son entreprise doit aussi s’occuper de la médiation judiciaire avec Genesis, une branche de Digital Currency Group (DCG).
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